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Edgar Tupet Thomé a contribué à libérer la France en 1944

13 Novembre 2010 , Rédigé par francaislibres.over-blog.com Publié dans #La France Libre

Ouest-France mercredi 09 juin 2010

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Témoignage

Le colonel Tupet Thomé fut un compagnon de la Libération. De l'évacuation de Dunkerque à la France libre du Général de Gaulle, il a tout vécu de la guerre. Le 5 juin, il a été décoré à la mairie de Landerneau par les parachutistes finistériens comme libérateur de la ville en 1944. La borne de la Libération locale porte d'ailleurs son nom.

Edgar Tupet Thomé est né en 1920 à Bourg-La-Reine. Il devance l'appel en octobre 1938 en s'engageant dans le 8 e régiment de Zouaves de Mourmelon. Participant à l'évacuation de Dunkerque, il est fait prisonnier mais s'échappe avec deux sous officiers - « tout naturellement », confie-t-il - pour rejoindre Marseille... à vélo.

Il participe alors aux premiers mouvements de Résistance. Passé en Angleterre, il rejoint La France libre du Général de Gaulle, dont il devient chargé de mission. Il fait des incursions en France à plusieurs reprises pour des missions de renseignement et d'assistance auprès de la Résistance. C'est d'ailleurs au cours de l'une d'elle qu'il fait la connaissance de Jean Moulin.

Edgar Tupet Thomé rejoint ensuite l'Écosse et le Special Air Service (SAS), comme lieutenant. « La formation militaire que nous avons reçue là-bas était très poussée. Nous étions surentraînés. Et il régnait un professionnalisme et un état d'esprit qui m'ont poussé. »

En août 1944, il saute, à la tête d'un groupe de 12 parachutistes français membres des SAS, sur la région de Daoulas, précédant la progression américaine. L'opération Derry visait à désorganiser les défenses adverses par le parachutage de commandos sur la Bretagne Nord.

Cité en exemple à saint-Cyr

« La liberté d'action qui était mienne, me permettait de minimiser les dangers et de jouer sur l'effet de surprise chez l'adversaire, principalement par des raids nocturnes. Ainsi nous avons franchi un poste de contrôle ennemi à Doualas dans un véhicule de commandement allemand, sans être remarqués. Notre action dans l'opération Derry est d'ailleurs toujours citée en exemple à l'école militaire de Saint-Cyr. »

Edgar Tupet Thomé et ses hommes s'emparent de la Kommandantur, forte de 60 hommes, puis jettent le désarroi dans la garnison allemande de Brest grâce à leurs raids. Ils libèrent ensuite Landerneau.

Les faits d'arme d'Edgar Tupet Thomé ne se limitent pas à la Bretagne. Avec le maquis, il prend la ville de Clerval qu'il défend avec 50 hommes, contre 27 chars et voitures blindées ennemis. Il ira aussi en éclaireur des troupes alliées, jusqu'à Épinal (Vosges). En Lorraine, il prend des risques inouïs en traversant la Moselle après l'échec d'une opération américaine : sous les tirs de mortiers adverses, il ramène un soldat américain blessé et le corps de l'un des siens tué dans le premier assaut. Une dernière opération le conduit en Hollande, vers Diever.

Edgar Tupet Thomé a été décoré de la King's medal for Courage in the Cause of Freedom, de la Military Cross, il est commandeur de la Légion d'honneur et chevalier de l'Ordre d'Orange Nassau. Mais celle qui lui tient le plus à coeur est celle de Compagnon de l'ordre de la Libération. « Ma plus grande fierté est d'avoir avoir eu peu de pertes quand beaucoup mourraient au combat et de ne pas avoir causé de dégâts aux civils. »

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